Si cette image vous évoque un agréable après-midi à boire du thé en faisant du macramé en discutant avec des amis, vous avez plutôt de la chance :-). Cela veut dire que lorsque vous voyez une cuillère, vous pensez à un ustensile fort utile pour prendre un petit bout de ce délicieux carrot cake… et pas à une métaphore sur la maladie. Sur ce qu’il vous manque.
Je m’explique. Rapidement après être allée vraiment trop loin dans l’épuisement lié à la maladie, j’ai commencé à organiser mes journées en mode « survie« . Qu’est-ce qui est essentiel aujourd’hui ? Que suis-je absolument obligée de faire ? Le reste, que j’aurais bien aimé faire ou qu’il aurait fallu que je fasse tôt ou tard, va passer à l’as. De même, si je sais que tel jour j’ai un rendez-vous important ou même un moment en famille que je ne louperai pas pour mon mieux-être mental ; je vais m’organiser pour ne rien faire avant. Parfois, les jours d’avant. Sans quoi je serai déjà à bout de force, et devrai rester au fond de mon lit. (J’explique un peu plus en détail ce qui peut se passer dans mon corps par ici).
Mais quel est le rapport avec des cuillères, me direz-vous ? C’est en fait le nom donné à une théorie, « la théorie des cuillères« , inventée par Christine Miserandino alors qu’une amie lui demandait ce que ça faisait d’être malade. Elles étaient en train de manger, elle a vu ces cuillères, et lui a expliqué que chaque matin en se levant, elle a un lot de cuillères à sa disposition : 3 ou 15 par exemple. Chaque cuillère représente une tâche à effectuer. Si elle se douche, bim, une cuillère en moins. Le fait de préparer un repas, bim, une cuillère en moins. Cela lui a permis d’expliquer à son amie la façon dont elle devait s’organiser – et l’incertitude de chaque jour.
J’ai toujours aimé les métaphores, et je dois avouer que celle-ci dépeint avec beaucoup de réalisme le quotidien avec une maladie chronique. J’ai eu envie de faire quelques photos pour montrer que les cuillères peuvent se cacher dans des gestes que l’on peut penser tout à fait anodins lorsqu’on est en pleine santé. (Et la séance m’a coûté environ 3 cuillères ;-)).
Les aiguilles tournent et les cuillères s’envolent.
Me maquiller ? Je ne le fais plus, depuis que ça limite mon nombre de cuillères quotidien.
Me coiffer ? C’est la même histoire.
Il y a des jours où c’est un pas, une cuillère.
Des temps – voire des journées de repos – pour économiser mes cuillères.
Le brainstorming du jour : « comment organiser efficacement ma consommation de cuillères, aujourd’hui ? »
Une cuillère ? Le meilleur cadeau au monde !
Je vous conseille de lire directement la théorie des cuillères écrite par celle qui l’a inventée, elle explique tout dans le détail. On trouve aussi des traductions en français sur internet.
Quelle coïncidence, j’ai justement entendu parler de cette théorie ce week-end ! Moi aussi je compte mes cuillères, j’ai besoin de me ménager… Certains jours sont plus faciles que d’autres, presque normaux, mais attention au retour de bâton…
Tes photos sont très belles en tout cas !
Auteur/autrice
Tiens c’est marrant ! Bon courage pour tes cuillères, et prends soin de toi surtout 🙂
Merci pour le compliment !
Hello,
Tu as liké un de mes articles sur Hellocoton alors me voila (ahh la curiosité) ! Je parcours donc ton blog qui est bien chouette. Je ne connaissais pas la théorie des cuillières, je vois un peu ça comme des barres de vie dans les jeux vidéo :p !
Bref très jolies photos et ça n’a pas l’air drole comme quotidien donc juste : bon courage. et je vais continuer la lecture de tes autres articles 🙂
Auteur/autrice
Coucou ! Ravie de te voir par ici 🙂 Mais c’est tout à fait ça ahah, c’est un peu comme s’il y avait une petite barre en haut qui clignote en permanence… j’aime bien la comparaison !
En tous cas merci beaucoup. À bientôt j’espère 😉
Je connais cette théorie des cuillères depuis un moment maintenant et pendant une année j’ai du les compter moi aussi. C’est difficile de vivre avec peu de cuillères. Courage !
Auteur/autrice
Merci beaucoup. C’est vrai que c’est difficile, j’espère que cette année avec peu de cuillères est bien derrière toi !
J’ai continué mon petit tour sur ton blog et je suis tombée sur cet article que je n’avais jamais vu auparavant 🙈 Je ne connaissais pas du tout la théorie des cuillères mais je trouve que c’est une très bonne métaphore qui permet de mieux comprendre les choses. Comme il a été dit plus haut, c’est étrange à dire mais je vois également ça comme des barres de vie d’un jeu vidéo !
En tout cas, j’ai eu un véritable coup de coeur pour ta série de photos qui est très belle, touchante et bien pensée 🙂 Je t’envoie plein de courage ! Bisous
Auteur/autrice
Tout à fait, je trouve aussi que ça permet beaucoup mieux aux autres de s’imaginer ce que c’est qu’une maladie chronique (quand on n’en a pas soi-même). L’idée des barres de vie dans un jeu vidéo fonctionne tout aussi bien c’est vrai et c’est en plus « ludique » comme façon de voir les choses 😅
Oh c’est gentil ! ❤ J’adore faire des séances photos comme ça, j’espère pouvoir en refaire un peu prochainement 🙂 merci beaucoup pour ton commentaire en tous cas ❤ bisous !